Lorsque le Syndicat des vignerons avait annoncé en août dernier que cette saison serait compliquée, peu auraient imaginé l’ampleur du désastre. Le président du syndicat, David Drilles, a révélé ce lundi lors de son passage sur les ondes de France Bleu Roussillon des chiffres alarmants. « Nous enregistrons en moyenne 40% de pertes », a-t-il déclaré, ajoutant que certains viticulteurs ont vu jusqu’à 80% de leurs récoltes disparaître. Pour ces derniers, le mot « dramatique » ne suffirait pas à décrire la situation.
Les terres qui ont jadis offert des vins renommés tels que Baixas, Espira-de-l’Agly, Rivesaltes ou Salses-le-Château sont aujourd’hui parmi les plus durement frappées par la sécheresse. La douleur est d’autant plus forte que ces secteurs ont une histoire riche et une tradition viticole qui traverse les générations.
« Après trois années consécutives de records en termes de mauvaises récoltes, on se dirige allégrement vers la pire récolte de l’histoire dans les Pyrénées-Orientales », prévient David Drilles. L’ombre de cette triste réalité plane non seulement sur les viticulteurs mais aussi sur toute une économie locale qui repose en grande partie sur la viticulture.
La question se pose alors : comment la région, ses vignerons et ses habitants peuvent-ils surmonter cette crise sans précédent ? La solidarité, l’innovation et peut-être même une remise en question de certaines pratiques agricoles pourraient être la clé. Mais une chose est sûre, les Pyrénées-Orientales, malgré les épreuves, n’ont pas dit leur dernier mot.